Jerome Poulalier

 

Carnet de voyage - Tokyo

Le plus grand marché de poisson du monde :

Immersion à Tsukiji

 

Depuis des années, la capitale nippone comptait un attraction touristique pas comme les autres, le marché aux poissons de Tsukiji. Bien que destiné exclusivement à la vente aux professionnels, le lieu était ouvert au public, quelques heures par jour, à condition de faire la queue pour entrer, et de respecter de nombreuses règles, dont voici quelques exemples :


  • Interdiction de porter des talons,
  • Interdit aux enfants,
  • Pas de groupes de plus de 6 personnes,
  • Interdiction de toucher quoi que soit,
  • Et… interdit de prendre des photos

L’avantage au Japon comme dans beaucoup de pays, c’est qu’on peut quand même faire des photos, et dire qu’on avait pas compris quand on se fait prendre… (sauf dans le métro en Russie où les forces de l’ordre vous attrapent et vous demandent de supprimer les photos devant leurs yeux…). Mais au Japon c’est possible, tout comme dans les salles de jeux d’arcades, où j’avais pu utiliser la même technique pour la réalisation de ma commande “yoisho”, documentant l’ambiance incroyable des games centers, salles Sega et autres Taito. Série qui n’aura malheureusement jamais vu le jour car disparue lors du vol de mon ordinateur quelques mois plus tard. Les photos du fish-market, elles, par chance, avaient été publiées sur une plateforme en ligne en basse définition donc la majorité des images ont pu être récupérées.

 

 

Le fishmarket Tsukiji, plus de 2000 tonnes de poissons vendues par jour.


Tsukiji est en fait le nom du quartier historique où était implanté le marché, qui se compose de trois zones distinctes quant au marché. Il y a la partie dédiée aux ventes au enchères de thons, la partie extérieure, composée de petites échoppes proposant de nombreux produits alimentaires (épices, brochettes de poissons, sushis…) et accessoires (couteaux japonais, vaisselle, souvenirs…), puis la partie couverte, qui fait l’objet de cette série, où la vente de poisson est destinée aux professionnels.

Dans cette partie couverte du marché installée depuis 1935, les professionnels s’activent dès 6h du matin, après les ventes aux enchères quotidiennes où se vendent près de 40 000 pièces de thon, soit une toutes les 3 secondes. Les grossistes traversent les allées pavées avec leurs chariots motorisés transportant des montagnes de glace ou de poisson, les étales regorgent de plus de 400 espèces différentes, les touristes se mélangent, les affaires continuent, le spectacle est unique et ce sont chaque jour, dans cette ambiance, plus de 2000 tonnes de poissons qui étaient vendues sur ce marché.

De la découpe à la scie des têtes de thons au bourdonnement de la foule, des cigarettes entre deux négociations, en passant par le shampooinage des étales ou les couteaux rouillés dans des bains de sang, l’expérience est à coup sûr mémorable, mais les règles d’hygiène pour le moins douteuses.

Connu pour être le plus grand au monde, le marché aux poissons de Tsukiji a fermé ses portes en octobre 2018, soit un peu plus d’un an après mon passage à Tokyo. En projet depuis de nombreuses années pour des raisons d’insalubrité, le marché historique a finalement été déplacé dans le quartier de Toyosu où tout y est beaucoup plus moderne et conforme aux normes sanitaires.

 

 

La suite du voyage au Japon

En voyage au Japon pour honorer le formidable cadeau offert par mes proches pour ma 30ème bougie, j’en profitais pour réaliser quelques commandes photographiques, notamment pour Qhuit dans le quartier de Shibuya. J’entamais également un travail de recherche sur le port du masque et publia également une série photographique en argentique appelée Read The Air, plus tard vendue sous forme de livre photo concept, avec pages détachables et cadre photo livré avec. 

Un voyage et une série d’événements tous plus incroyables les uns que les autres, et pour la première fois une sensation d’inachevé malgré le mois complet passé sur place. Ce petit pays regorge de tellement d’influences marquantes pour moi que je prévois depuis d’y retourner, donc j’y retournerai.

 

 

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